PARTIE HANS
Pour les notes et les MAJ, se référer ici :
DLIS, un carnet de recherche pour décloisonner les pratiques professionnelles et de recherche en sciences de l’information
Comme son nom l’indique (Digital Libraries & Information Sciences), l’objectif de l’équipe éditorial est de valoriser les recherches en cours en sciences de l’information et de la communication (SIC) en lien avec des questionnements numériques et plus largement les humanités numériques.
DLIS est un espace éditorial d’échange et de discussion qui peut être qualifié comme un véritable carnet de recherche : Mélodie faury a proposé une définition du terme « carnet » qui nous semble particulièrement approprié pour DLIS : « le terme de « carnet » induit une utilisation, des intentions dans l’écriture, qui me paraissent différentes d’un blog « classique » : il ne s’agit pas de parler de soi, mais bien de ce qui accompagne sa recherche, ce qui en fait partie, sans avoir nécessairement de place visible dans d’autres cadres, ni même de légitimité a priori. Ainsi, selon les carnets, des cours, des échanges entre pairs, des échanges interdisciplinaires, des hypothèses en construction, des idées saisies au vol trouvent toute leur place. ».
Dans le cadre de DLIS, un de nos objectifs est de faire parler l’autre, de mettre en avant les réflexions, les questionnements et les problématiques que nos contributeurs rencontrent dans le cadre de leurs recherches et/ou pratiques professionnelles. Les SIC étant par nature une “interdiscipline plurielle” par la “pluralité, d’objets, d’objectifs théoriques, de finalités professionnelles”, nous accordons une importance particulière à des échanges décloisonnés et ouverts avec à la fois des chercheurs d’autres disciplines et des praticiens en information-documentation.
DLIS est également un carnet de recherche porté par un collectif et a pour vocation d’être animé en partie par une communauté de contributeurs extérieurs qui sont concernés et intéressés par les objets de recherche et problématiques qui nous préoccupent. Les contributeurs extérieurs jouent un rôle pivot et proviennent d’horizons scientifiques et professionnels divers. Cette diversité au niveau des contributions est primordiale pour proposer des regards croisés sur des questionnements et des problématiques que partagent les communautés professionnelles en information-documentation et les chercheurs en SIC et en SHS plus largement. Un des objectifs poursuivis par l’équipe éditoriale est ainsi de rapprocher les praticiens de l’information-documentation (constituées d’ailleurs par des communautés professionnelles éclatées) et les communautés des chercheurs en SIC et d’ailleurs qui sont intéressées par les questions qui nous préoccupent.
L’espace éditorial est animé par une équipe éditoriale de trois personnes avec une responsabilité éditoriale partagée et est le fruit d’une rencontre et d’un travail réflexif commun entre une conservatrice des bibliothèques en post à l’Enssib (Catherine Muller) et deux enseignants-chercheurs en Sciences de l’information et de la communication (Benoit Epron et Hans Dillaerts). La composition même de ce comité éditorial illustre et explique en grande partie cette vocation.
Le choix de constituer et de valoriser une communauté de contributeurs extérieurs a eu impact important sur la stratégie éditoriale et communicationnelle de notre carnet de recherche. La notion même d’animation prend tout son sens ici et les activités liées à cette dernière peuvent être déclinées de la manière suivante :
Repérage et sélection : un travail important de repérage de textes, de projets de recherche et de contributeurs potentiels est nécessaire de même que les activités liées à la sollicitation (réseautage) et de relance;
Évaluation et accompagnement des auteurs : DLIS n’est pas une revue scientifique et à ce titre il ne fait pas appel à un dispositif d’évaluation par les pairs. Cela dit un important travail d’évaluation et de relecture est fait par l’équipe éditoriale avant la publication des billets. La mise en ligne des contenus est également assurée par l’équipe éditoriale, de même que les activités liées à la publicisation et la diffusion desdits billets publiés.
La diffusion des billets se fait sur des canaux divers et notamment à travers les réseaux sociaux. Le compte Twitter @carnetdlis depuis son lancement en mars 2016 comptabilise aujourd’hui plus de 7500 tweets et plus de 900 abonnés.
Manque un titre, niveau 2 cf commentaire CM
Comment quantifier et valoriser ces activités ? Comment démontrer la valeur ajoutée de ce travail et la faire valoir ? Comment les mettre en avant dans le cadre des rapports d’évaluation de la recherche? Si la pratique de blogging scientifique n’est pas prise en compte dans les politiques d’évaluation de la recherche académique, elle peut toutefois apporter une certaine reconnaissance symbolique, même si cette dernière est toujours difficile à mesurer et à valoriser dans les rapports de recherche. Dans le cadre de l’animation d’un carnet de recherche où l'objectif premier est valoriser l’autre, ce questionnement lié à l’évaluation est entièrement renouvelé, nous semble-t-il. Comment en effet quantifier et valoriser les activités d’animation d’un carnet de recherche lorsqu’on n’est pas l’auteur principal à proprement parler des billets qui sont publiés? Comment rendre compte et faire reconnaître le travail que cela implique ? A titre plus personnel, ces questionnements se posent à travers notre implication dans DLIS, mais également à travers notre site
InfoDoc Microveille, qui est un projet de veille scientifique dédié aux sciences de l’information et des bibliothèques et dont l’objectif est de mettre en avant des publications scientifiques en accès gratuit ou accès libre en lien avec les thématiques de recherche qui nous préoccupent : la communication scientifique, le Libre Accès, les pratiques et usages de l’interdisciplinarité, et les bibliothèques et politiques documentaires à l’heure du numérique.
Animer un carnet de recherche et DLIS plus particulièrement est un choix engagé et délibéré qui s’inscrit à notre sens à la fois dans une démarche de science ouverte et d’Ouverture (Openness) : science ouverte parce “les mouvements de science ouverte véhiculent un certain nombre d’aspirations scientifiques parmi lesquelles l’inter et la transdisciplinarité, une science plus citoyenne et des modes de communication scientifique alternatifs qui s'affranchissent des publications scientifiques traditionnelles”; Ouverture parce que le concept d'ouverture véhicule avec lui “une démarche intellectuelle et scientifique plus ouverte” qui doit favoriser le décloisonnement des pratiques professionnelles et les recherches en sciences de l’information en lien avec le numérique.