Comment quantifier et valoriser ces activités ? Comment démontrer la valeur ajoutée de ce travail et la faire valoir ? Comment les mettre en avant dans le cadre des rapports d’évaluation de la recherche? Si la pratique de blogging scientifique n’est pas prise en compte dans les politiques d’évaluation de la recherche académique, elle peut toutefois apporter une certaine reconnaissance symbolique, même si cette dernière est toujours difficile à mesurer et à valoriser dans les rapports de recherche. Dans le cadre de l’animation d’un carnet de recherche où l'objectif premier est valoriser l’autre, ce questionnement lié à l’évaluation est entièrement renouvelé, nous semble-t-il. Comment en effet quantifier et valoriser les activités d’animation d’un carnet de recherche lorsqu’on n’est pas l’auteur principal à proprement parler des billets qui sont publiés? Comment rendre compte et faire reconnaître le travail que cela implique ? A titre plus personnel, ces questionnements se posent à travers notre implication dans DLIS, mais également à travers notre site InfoDoc Microveille, qui est un projet de veille scientifique dédié aux sciences de l’information et des bibliothèques et dont l’objectif est de mettre en avant des publications scientifiques en accès gratuit ou accès libre en lien avec les thématiques de recherche qui nous préoccupent :  la communication scientifique, le Libre Accès, les pratiques et usages de l’interdisciplinarité, et les bibliothèques et politiques documentaires à l’heure du numérique.
Animer un carnet de recherche et DLIS plus particulièrement est un choix engagé et délibéré qui s’inscrit à notre sens à la fois dans une démarche de science ouverte et d’Ouverture (Openness) : science ouverte parce “les mouvements de science ouverte véhiculent un certain nombre d’aspirations scientifiques parmi parmi lesquelles l’inter et la transdisciplinarité,  une science plus citoyenne et des modes de communication scientifique alternatifs qui s'affranchissent des publications scientifiques traditionnelles”; Ouverture parce que le concept d'ouverture véhicule avec lui “une démarche intellectuelle et scientifique plus ouverte” qui doit favoriser le décloisonnement  des pratiques professionnelles et les recherches en sciences de l’information en lien avec le numérique.